mardi 14 août 2012

Madame de Keravel, effarée par l’éphémérité de ses élucubrations fesse-de-bouquiennes, revient au blog (ce truc has-been mais qu’elle aimait tant quand elle était plus jeune).

C'est que ça se passe.

mercredi 16 mai 2012

au four ou au moulin ?

Pour cause de déménagement et d'un projet créatif chronophage, je me vois contrainte de déserter pour un temps ces lieux. Ce qui me désole le plus, c'est que tu ne sauras jamais quelle est la deuxième idée qui m'est venue chez fesse-de-bouc (ha ha) (comment ça quelle idée ? tu n'as pas lu ma dernière page ?)

Pour me faire pardonner de t'abandonner ainsi, à un sort qui ne peut être que triste puisqu'il sera sans moi, je te fais un cadeau inestimable : ma photo ! à imprimer, encadrer et exposer sur ta télé ou sur ta table de nuit.

Au revoir !

dimanche 6 mai 2012

oeil d'étain

J'ai craint parfois que Fesse-de-bouc ne tarisse mon envie d'écrire ici, mais j'ai constaté par deux fois* ces derniers jours qu'il pouvait aussi être source d’inspiration.
Une de mes facebookienne amie (c'est à dire une personne à qui j'écris quotidiennement des vacheries sur son mur mais que je ne connais ni des lèvres ni des dents) publie ces derniers jours une photographie sur son mur en annonçant qu'elle est de Brassaï. Un de ses amis (tout le monde est "ami" sur FB, c'est pas beau ça ?) dit que non pas du tout, elle est de Cartier-Bresson.
In petto je me dis : voilà l'occasion rêvée de tester un site dont j'avais entendu parler mais que je n'avais jamais utilisé. Le site c'est Tineye (oeil d'étain en anglais ?).
Et le résultat, le voilà ! (clique sur l'image pour l'agrandir)
Je dois dire que je suis sur le c époustouflifiée ! T'imagines ? retrouver une image ! 
Retrouver un mot parmi des millions de pages web en quelques dixièmes de secondes comme gougueule, déjà je trouve ça bluffant ; mais un mot c'est juste une petite chaîne de caractères, très peu d'infos en terme infomatique. Alors qu'une image c'est une collection de milliers de pixels. En plus l'image peut changer de taille, de définition, de couleur peut-être. Moi je trouve ça carrément... je sais pas, j'ai plus de mots... On dirait presque qu'on vit dans le futur...

Au final, il semble bien que la photo soit de Brassaï. Si on suit le lien donné par Tineye, on tombe là-dessus.

Tiens va voir aussi quelques résultats de recherche rigolos.

Pour être tout à fait complète, je me dois de signaler que cette "recherche inverse d'image" n'est pas 100% efficace. Je l'ai testée sur un petit photo-montage que j'ai fait pour fêter les élections (hu hu). Tineye retrouve l'image d'origine que j'ai utilisée, mais pas le blog de mon ami Zigmund qui a réutilisé mon image. (clique sur la mini-image pour l'agrandir)

* Quant à la deuxième fois, tu attendras la prochaine page ! je ne vais pas brûler toutes mes cartouches à la fois...

samedi 5 mai 2012

Dans la série "instruments de musique exotiques", après le shakuhachi, l'épinette des Vosges.


Car oui, ces dernières petites vacances (qui ne furent pas si petites en fait) je suis allée passer 3 jours dans les Vosges, région que je ne connaissais pas du tout. Ben c'est très beau, très boisé, très sympathique (enfin les gens chez qui j'étais étaient très sympathiques). C'est ainsi que je fis connaissance avec l'épinette des Vosges. Et le plus rigolo de l'histoire, c'est que quand tu cherches "épinette des Vosges" sur youtube, tu tombes sur des ricains ! L'histoire des migrations est pleine de mystères...
J'ai choisi cette vidéo car le musicien joue avec un bâtonnet sur les cordes mélodiques, ce qui est la méthode que j'ai vue (il y a d'autres méthodes, mais ça tu le sais déjà) (comment ça tu le sais pas ? t'as pas lu la page wikipédia ?)

Bonus : Tu veux que je t'explique pourquoi, malgré mon snobisme démesuré, j'ai horreur d'écouter France Culture (que monsieur de K m'inflige parfois lorsqu'on est en voiture) ? Entendu hier 4 mai vers 10h (émission
"les chemins de la connaissance" je crois) :
Ce texte prête à équivocité.
C'est pas beau ça ? Nan mais franchement, y en a qui se tarabiscotent la cervelle non ?

C'est tout ? C'est tout !

mercredi 25 avril 2012

des souvenirs d'avant que je sois née

Bon, je suis d'accord, il serait temps de reprendre le joug... (t'as vu comment je te traite ?)
En fait j'étais tellement délicieusement plongée dans les vacances (pluie, grêle, petits lutins, cavernes et vagues) que je n'avais rien à dire (incrédibeule ! yes !). 
Et puis voilà qu'hier matin, mon réveil, réglé sur FIP (ben oui, je te raconte ma vie, c'est un peu le principe du blog en même temps) me réveille avec cette chanson. Et figure-toi que j'ai passé une bonne partie de la matinée à écouter des tas de chansons, de Frehel et d'autres, à lire sa vie sur wikip, à regarder des photos d'elle et d'autres, et aussi des extraits de films.
Cette chanson en particulier m'a émue, car c'est vraiment sa vie qu'elle raconte là ! Elle a brûlé sa jeunesse dans les bouges et les claques d'Europe de l'est, elle a détruit ses neurones à coup de cocaïne et d'alcool, et elle est morte seule dans une chambre d'hôtel miteuse.
En écoutant toutes ces chansons des années 20 et 30 (la java bleue, tel qu'il est il me plait, c'est un mauvais garçon etc.) je me dis que c'est dingue que ces chansons me paraissent si familières ! J'ai l'impression de retrouver des souvenirs d'avant que je sois née. Et j'ai pensé à ma grand-mère qui écoutait cela quand elle avait vingt ans.
Du coup je me suis commandé un livre :
Aucun rapport ? Mais si ! Relis la bio de Frehel ! Je te raconterai si c'est bien.
C'est tout ? c'est tout !

mercredi 11 avril 2012

incivilité routière ou contrepèterie ?

Madame de K a vu sur l'autoroute un vilain camion qui faisait moult appels de phares à un jeune super-crispé sur son volant portant un A à l'arrière.
Ben ce camion s'appelait "transports Rouille-Coulon" et je te jure que c'est vrai ! la preuve ci-contre :
(bon d'accord, j'ai un peu triché, c'est Rouillé, mais en contrepèterie on a la droit de tricher un peu)

Tout ça pour te dire que je suis en vacances (oui, je sais, ça te démange... ben vas-y, dis-le !) à Keravel (pour changer) et que je ne repasserai peut-être pas de si tôt.

lundi 9 avril 2012

miscellanées

es fois tu te dis : bon, qu'ai-je à raconter d'intéressant aujourd'hui ? (celui au fond près du poêle qu'a dit "rien" va prendre un soufflet) Et du fond de tes tiroirs tu récoltes quelques embryons de réflexion qui à eux tout seuls ne pourraient pas faire l'objet d'un article, mais qui, enfilés bout à bout pourraient bien faire un collier de nouilles acceptable (aurais-tu  imaginé qu'il existât une page wikipédia sur le collier de nouilles ??? incrédibeule !).

Donc voilà mon collier de nouilles :

* Est-ce que les dentistes font partie des métiers de bouche ?


* Le problème de la littérature du dimanche, c'est qu'il y a davantage de gens qui ont envie d'écrire que de gens qui ont envie de lire.

* Un petit sondage : tu sais ce que ça veut dire, toi, valétudinaire ? (ne triche pas ! réponds avant d'aller voir !)

* Hier, dimanche de Pâques, doublement jour du seigneur saignant, mes deux filles travaillaient... Heureusement que je suis une mécréante !

 * Une musique de dimanche matin frais et ensoleillé alors qu'on réfléchit à quelle sauce on va faire pour les asperges (y a un lien sous la ch'tite note de musique zazou, mais désolée, ce n'est qu'un extrait)

    samedi 31 mars 2012

    rendre à César

    L'autre jour, je voulais citer Oscar Wilde (hu hu ! comme dirait Pluplu) et comme je ne me rappelais pas les termes exacts, je suis allée chercher la phrase sur gougueule. Et je trouve :

    « La sagesse suprême est d'avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre du regard tandis qu'on les poursuit. » de William Faulkner Extrait de Sartoris.

    « La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit. » de Oscar Wilde.

    (Photographie : Oscar Wilde par Napoleon Sarony)

    Vu que Ocar Wilde est mort en 1900 et que Faulkner est né en 1897, il y a de fortes chances pour que ce soit Faulkner qui ait copié sur Wilde...

    Cette petite recherche aura eu le mérite de me faire prendre conscience que je n'ai jamais lu Faulkner, qui a reçu le prix Nobel de littérature en 1949, et est considéré comme un des plus grands écrivains de tous les temps. Et, selon Faulkner lui-même, Sartoris est LE livre par lequel il faut commencer.

    D'ailleurs ce qui fait peur c'est que quand tu regardes la liste des 100 meilleurs livres de tous les temps, c'est dingue comme ceux que tu as lus (et jusqu'au bout, hein, ne triche pas !) se comptent sur les doigts d'une main (allez, les deux mains). Moi j'en ai lu 6 en entier, dont je me rappelle vraiment, et ça monte à 19 en comptant ceux que je n'ai lus que partiellement, ou alors il y a très longtemps (au lycée par exemple).

    Si on regarde les 100 livres du siècle (mais cette liste, établie par la FNAC et Le Monde, a été critiquée pour son caractère franco-centré), mon score est meilleur ! Enfin ça dépend... Si on a lu plusieurs albums de Gaston Lagaffe, tu crois que ça compte plusieurs fois ?

    jeudi 22 mars 2012

    shakuhachi

    Après la lecture, la musique. Dans la série madame de Keravel découvre le Japon, épisode 2 : le shakuhachi.
    Invitée je fus, par une collègue des cours de gym de mémé, à un concert d'un choeur de flûtes. Faut-il le dire ? mais ça ne m'a pas trop plu... un choeur de flûtes, amateur qui plus est, ressemble un peu trop à...

    Mais à l'occasion de ce concert, j'ai découvert la flûte shakuhachi. J'ai déjà écouté de la musique japonaise, bien sûr, mais la flûte seule non, et je ne savais mettre ni un nom ni une image sur cette musique. Voilà qui est réparé !

    Le shakuhachi (尺八) est une flûte japonaise droite à embouchure libre en bambou. Évoquant la nature, elle est utilisée en musique traditionnelle. Au Moyen Âge, le shakuhachi fut associé à la secte Fuke du bouddhisme zen, dont les moines, komusō, utilisaient le shakuhachi comme soutien à la méditation. Leurs mélodies (honkyoku) suivaient le rythme de la respiration du moine. (extrait de la page wikipédia)


    Écoute ça un peu ! C'est un morceau de style honkyoku traditionnel qui s'intitule "Mukaïji-reibo" (Quête spirituelle - mer brumeuse). Rien que le titre, et déjà tu respires mieux !

    Je ne sais pas si cette musique m'aide à méditer (vu le grand vent de vide qui souffle dans ma tête) mais je la trouve très agréable et reposante. C'est une des rares musiques que je peux écouter en travaillant.

    Voilà une page qui plaira (j'espère !) à ma flûtiste préférée.

    Edit de plus tard :
    ma flûtiste préférée me demande de préciser que le morceau Aki (dernier de la liste sur sa page musiques), bien qu'enregistré sur flûtes à bec alto et ténor, imite la flûte japonaise par des techniques de jeux adaptées.

    jeudi 15 mars 2012

    tsunami

    Je t'ai déjà parlé de Yoko Ogawa, remember ? Je suis retournée faire un petit tour avec elle. Son "Cristallisation secrète" est un peu (beaucoup) bizarre. Mais les japonais sont bizarres, n'est-ce pas ?
    Mais ce qui m'a touchée, surtout en cette semaine de commémoration du premier anniversaire du tsunami du 11 mars 2011 sur la côte est du Japon, c'est qu'elle parle d'un tsunami. Il est des coïncidences !

    Un extrait ? Suite à un tremblement de terre, un vieil homme met en garde l'héroïne contre les risques de Tsunami :
    Un tsunami, c'est quoi ? J'essayais de ne pas y penser, mais je n'arrivais pas à me sortir ce mot de la tête. Puisque même le grand-père en avait peur, c'était certainement quelque chose de terrible. Un monstre vivant au fond de la mer ? A moins que, comme les disparitions, ce ne fût une sorte d'énergie invisible, à laquelle on ne pouvait absolument pas s'opposer ? (...)

    Il l'entraîne en haut d'une colline :
    (...) dans un grondement la ligne d'horizon se souleva, une énorme vague blanche comme un mur se précipita vers le rivage.
    - C'est quoi, ça ? ai-je demandé en laissant tomber mon mouchoir.
    - Le tsunami, répondit le grand-père, ses mains toujours plaquées sur son oreille.
    En un instant, le paysage sous nos yeux fut bouleversé. La mer sembla à la fois aspirée vers le ciel et avalée par une fissure de la terre. L'eau de la mer qui débordait se soulevait de plus en plus haut, s'apprêtant à engloutir l'île. Les gens autour de nous se sont mis à gémir.
    La mer a avalé le ferry, franchi la digue, bousculé les maisons le long du rivage. Ce fut sans doute instantané, mais j'eus l'impression de distinguer très nettement des petits morceaux de paysage, la chaise de pont dans laquelle le grand-père faisait sa sieste qui dérivait, une balle de base-ball abandonnée sur les docks qui flottait au sommet de la vague, un toit rouge replié comme un origami sur le point d'être englouti par la mer.

    J'aurais lu ces pages il y a un an et une semaine, cela m'aurait sûrement moins touchée. Mais ces images, on les a vues en vrai. On a vu ces japonais réfugies sur les collines qui regardaient l'inregardable en gémissant. Et ceux qui n'avaient pas eu le temps de se réfugier...
    Ce livre a été publié en 1994 je précise. Il faut croire donc que le phénomène du tsunami est ancré dans la culture japonaise, et pour cause :  il y a 2 ou 3 fois par siècle au Japon un tsunami faisant plus de 5000 victimes...

    mercredi 7 mars 2012

    c'est magique !

    Il faut que je t'avoue un truc dont je ne suis pas fière... Je me suis délectée à la lecture du catalogue de la V*trine M*gique reçu hier. Tu sais, c'est une de ces pubs qu'on reçoit de temps en temps avec une commande chez (biiip). Ça faisait un bout de temps que je n'étais pas tombée sur un catalogue de VM, je me suis payé mon quart d'heure de ménagèredemoinsdecinquanteansitude, un peu comme quand je me regarde un épisode de Desperate Housewife ou que je lis Closer dans la salle d'attente du médecin.

    Laisse moi te faire profiter de mes découvertes :



    Au rayon spatules, foin des spatules toutes simples et plates de grand-mère ! Nous avons la spatule à oeufs sur le plat (à mon avis, mais je ne suis pas une professionnelle, on a beaucoup plus de chances de faire tomber l'oeuf sur la nappe, et en plus du côté jaune dessous, qu'avec une spatule toute bête).

    Et nous avons la grande spatule pour retourner les steaks hachés géants (évidemment sur l'image on a photographié un steak haché normal, et là forcément on ne comprend pas bien l'intérêt de la spatule géante !). Et ce qu'il y a de bien avec la spatule géante, c'est qu'en plus elle est à angle droit, donc évidemment impossible de la ranger dans ton tiroir à couverts ni même dans ton pot à cuillères en bois.

    Nous avons ensuite le très ingénieux plat à oeuf-mayo, avec son couvercle, qui te rendra bien service toutes les fois où tu devras faire des oeufs-mayo pour 10 personnes, ce qui t'arrive au moins tous les... 17 ans. Le hic, c'est que pour sortir l'oeuf de son logement, il faut une pince à oeufs qui n'a pas encore été inventée (mais les ingénieurs y travaillent).


    Parlons maintenant des indispensables petits chats kromeugnons qui enjoliveront ton salon mais en plus, te permettront de voir le temps qu'il fait (ils sont bleus s'il pleut et roses s'il fait beau) et non pas le temps qu'il va faire, ce qui est beaucoup plus aléatoire !

    Enfin en vrac je livre à tes yeux ébahis : les ciseaux à pizza (en promo ! -30%), le presse-avocat (qui bien sûr ne peut pas servir de presse-purée, et inversement) et la ravissante salière à roulettes en forme de pingouin.


    Quand tu te rends compte du nombre de trucs indispensables que tu vas devoir acheter, tu te dis que pour ranger tout ça il va te falloir une cuisine grande comme celle du château de Versailles avec des placards jusqu'au plafond.

    C'est tout ? c'est tout !


    jeudi 1 mars 2012

    le type aux graphies

    (je ne suis pas particulièrement fière de ce jeu de mots, mais bon... je n'ai pas trouvé d'autre titre)

    Hier, par une belle après-midi si douce et printanière que j'ai failli en pleurer, je suis allée à la bibliothèque. Je te ferai grâce de l'explication sur ma méthode de choix des livres (je viens juste de te le ré-expliquer...). Mais sache (oui sache, je mets ce lien musical pour faire pester C.) que je suis tombée sur un livre charmant et rigolo, qui m'a fait penser à un autre livre poétique et plastique dont je veux te parler depuis longtemps (tu te rappelles, M., ? c'est le livre qu'on a acheté ensemble à Beaubourg) (c'est le jour des dédicaces aux copines aujourd'hui).

    J'ai toujours aimé l'art typographique, je me suis même essayée à calligraphier des abécédaires, j'aime ça. Donc j'aime la typoésie. Que j'ai pratiquée aussi un peu sans le savoir, puisqu'entre typoésie et calligramme, il n'y a qu'un pas !
    Le mot Typoésie a été inventé, je crois, par Jérôme Peignot dans ce livre (en haut).

    (celui-à est de votre serviteuse)
    Quelques exemples de son contenu :

    Langdon Wenonah, 1987

                                            Guy de Cointet, puissance 2                                                                          Jérôme Peignot,
                                                                                                                                                                                dit de quoi il retourne, 1992

    Et le petit livre qui a servi de déclic :

       


    vendredi 24 février 2012

    good old sixties

    En suivant ma méthode habituelle de sélection rigoureuse des livres à la bibliothèque (c'est-à-dire rigoureusement au hasard)*, je suis tombée sur "La chambre bleue" de Georges Simenon. Et je n'ai pas regretté mon choix. L'intrigue psychologique est habile et bien écrite, bien sûr. Mais ce qui m'a plu surtout, c'est la description minutieuse, de l'intérieur, de la vie au début des années 60.

    Ce livre sent les cadeaux bonux et sonne comme une publicité pour les pâtes. Simenon emploie des mots désuets, des mots qui sentent gentiment le moisi, comme soulier, fillette, paletot, épicerie. Il évoque un mode de vie qui semble à des années-lumière de notre vie d'aujourd'hui : la femme du héros fait sa lessive le lundi, comme toutes les femmes du village (accrocher son linge dehors un autre jour que le lundi serait la preuve d'une vie dissolue) et passe sa journée de mardi à faire le repassage ; elle va tous les jours chez le boucher ou chez le charcutier pour préparer son déjeuner.

    Ce livre a un vrai parfum de nostalgie pour moi, il évoque la vie aux marges de mon enfance, comme si je revivais les souvenirs de ma mère tellement c'est loin. Et je me demande quel sentiment la lecture de ce livre provoquerait chez un jeune de 20 ou 30 ans... Serait-il aussi étranger, aussi antédiluvien que Balzac ou Zola ?

    * comment ça tu as déjà lu cette phrase quelque part ? peut-être ? ou

    samedi 18 février 2012

    découverte du pot-aux-roses

    (et pas le poteau rose)

    Tu te rappelles que je t'avais laissé la dernière fois avec une question en suspens. Aujourd'hui je t'explique pourquoi j'avais choisi la photo des roses de Tina Modotti : c'était parce qu'elle figurait sur le livre que j'ai lu à la bibliothèque. Mais surtout c'est parce qu'elle me rappelle une photographie de mon photographe préféré : monsieur de K. Un des premiers cadeaux qu'il m'a offerts était un tirage de cette photographie (le premier était un bouquet de fleurs pour se faire pardonner d'avoir été en retard à notre 2e rendez-vous... t'imagines ? dès le 2e rendez-vous ! j'aurais dû me méfier !...)


    Sombres, par monsieur de K

    Quand tu regardes ces 2 photos (celle de Tina Modotti et celle-ci), tu croirais le positif et le négatif, pas vrai ?

    Mais sais-tu que mon histoire avec monsieur de K a failli se terminer hier... pas parce qu'il était en retard à un rendez-vous, non, bien pire ! Figure-toi qu'on est allés manger au restaurant et qu'il a pris de la tête de veau... Mais quelle horreur ! ! ! J'ai eu un instant de panique en m'imaginant qu'on allait poser ça devant lui :


    Finalement c'était moins horrible que ça, juste quelques morceaux rosâtres et cartilagineux qui nageaient dans un bouillon trouble. Il m'en a fallu de l'amour pour supporter cette vue pendant que je mangeais mon entrecôte ! Et monsieur de K sera privé de bisous pendant toutes les vacances (beurk !) (et le premier qui dit "encore en vacances !" sera jeté dehors, et plus vite que ça !)

    En plus la tête de veau c'est un plat de droite, non ?

    samedi 11 février 2012

    petite moisson de la semaine

    D'abord un mot, lu sous la plume d'une journaliste libanaise dont j'ai oublié le nom (pardon madame !) un mot évocateur et parfumé, un mot qui m'enchante : nonchaloir (que je trouve bien plus élégant que nonchalance).
    Ce mot, nonchaloir, a la même racine, le verbe chaloir, qu'un autre, utilisé dans une expression qui assura jadis ma réputation dans le monde entier (et là tu prends conscience soudain que la modestie n'est pas ma qualité prédominante, mais est-ce une qualité ?) : "Peu me chaut". Figure-toi que la page qui divague sur cette expression, la première page de mon premier blog, La minute encyclopédique, écrite il y a 6 ans presque jour pour jour, cette page sort en 2e position lorsqu'on tape "peu me chaut" dans gougueule et reçoit plusieurs visites par jour ! Mon bon vieux blog, lui, reçoit presque 100 visites par jour, davantage que celui-ci !

    Deuxième découverte, une photographe du début du XXe siècle : Tina Modotti, qui eut une vie vraiment aventureuse, et qui fit des photos très graphiques (je sais pas si c'est comme ça qu'on dit dans les hautes sphères, mais c'est le mot qui me vient) dont celles qui illustrent cette page. J'ai choisi deux photos de fleurs, la deuxième (les roses) pour une raison bien précise que tu comprendras dans ma prochaine page (et non, je ne suis pas Bac + 7 en marketing), mais cette artiste a aussi fait de beaux portraits, et des photographies militantes de la révolution mexicaine.


    En cherchant des documents sur Tina Modotti, je tombe sur un article de Télérama qui illustre sa page d'une photographie faite par... un de ses amants ! Un comble quand même, non ? Si tu veux voir d'autres photo d'elle (enfin pas d'elle, mais d'elle, tu vois ce que je veux dire ?), tu peux aller voir par là. Mais l'auteur de l'article s'est quand même senti obligé de mettre des photos de nu d'elle (là c'est bien "d'elle" que je voulais dire, tu me suis !) et je ne vois pas trop la valeur ajoutée... par exemple il te viendrait à l'idée de conclure un article sur Cartier-Bresson par une photo de Cartier-Bresson nu ? 

    vendredi 3 février 2012

    de la symbolique des lunettes rouges

    NKM avec des petites lunettes rouges, c'est pas trop d'honneur qu'on lui fait ? Certains agriculteurs qui manifestent contre trop de contraintes pour la protection de l'environnement, ça me déçoit beaucoup ! "Les agriculteurs vous nourrissent" disent-t-ils... oui, d'accord, mais s'ils pouvaient nous nourrir bien et éviter les proliférations
    d'algues vertes, la mort des abeilles et l’empoisonnement des sols, je préférerais, même si ça doit coûter plus cher !
    Langage de bobo ? peut-être... mais j'assume !
    Et en plus, il paraît qu'on peut faire écolo  et  productif. Et certains sont agriculteurs et écolos. Maman de K n'aime pas José, mais il faut lui reconnaître ce mérite.