Hier soir j'ai traîné monsieur de K au concert. Souvent il bougonne un peu pour la forme mais après il est bien content. Cette fois, pour l'appâter et le faire sortir de sa tanière, je lui ai fait miroiter la messe en Si de Bach. On a entendu la
messe en Ut de Mozart !... C'est rare quand même tout un orchestre qui se trompe de programme !
Donc nous voilà face à un choeur d'au moins 200 personnes (il y avait 3 choeurs réunis en réalité). C'est la première fois que j'assiste à un concert avec autant de choristes, c'est impressionnant ! Quand ils commencent à chanter, tu as la sensation que l'air est tout empli de musique, qu'il se densifie, qu'il se solidifie. Tu es comme enchâssé dans la musique. La musique te prend, t'entoure, devient des mains qui te font des papouilles dans le cuir chevelu. Quand les 200 choristes te demandent à l'unisson d'adorer le seigneur, tu obtempèrerais presque, affaibli que tu es.
Ces 200 personnes, comme un mur en face de toi, donnent une telle impression de puissance que tu t'imagines que, s'ils se focalisaient tous vers le chef d'orchestre, comme les miroirs d'une centrale thermique solaire, et donnaient toute leur puissance, le chef exploserait et disparaîtrait dans une apothéose de gouttelettes de sang et de boyaux aux reflets verts et violets (enfin je sais pas si toi tu t'imaginerais ça, mais moi oui...).
Monsieur de K lorgnait tant et plus vers une jeune soliste chinoise en robe de satin ivoire qui, il faut bien avouer, chantait divinement. Moi non, j'ai déjà une
chanteuse préférée. Par contre je reluquais du coin de l'oeil un jeune chanteur indien aux cheveux longs et à la peau couleur de pain d'épice que j'aurais bien croqué pour mon 4 heures. Bref...
Ce concert était merveilleux, Mozart est merveilleux, et monsieur de K est merveilleux content de sa soirée !
Image 1 : inclusion d'insecte dans l'ambre (savais-tu que l'ambre est de la résine fossile ?)
Image 2 : centrale thermique solaire
Image 3 : ah non, celui-là n'est pas indien... mais j'en ferais bien aussi mon 4 heures !
Donc nous voilà face à un choeur d'au moins 200 personnes (il y avait 3 choeurs réunis en réalité). C'est la première fois que j'assiste à un concert avec autant de choristes, c'est impressionnant ! Quand ils commencent à chanter, tu as la sensation que l'air est tout empli de musique, qu'il se densifie, qu'il se solidifie. Tu es comme enchâssé dans la musique. La musique te prend, t'entoure, devient des mains qui te font des papouilles dans le cuir chevelu. Quand les 200 choristes te demandent à l'unisson d'adorer le seigneur, tu obtempèrerais presque, affaibli que tu es.
Il y a quelque temps, j'ai écrit dans mon carnet "choses à noter pour la postérité" : avoir à mettre ses lunettes pour se couper les ongles est un signe de décrépitude avancée. 
Un autre signe de vieillitude qui ne trompe pas : si tu éteins ton décodeur mais que tu oublies d'éteindre ta télé et que ta fille entre dans la salle en criant "mais c'est quoi ce sifflement insupportable ?" alors que toi tu n'entends rien, t'es cuite ! (ou cuit)
Et les plus parisiens d'entre vous pourront assiter à une lecture publique de ma nouvelle dans une librairie (à vérifier au dernier moment sur le site car susceptible de changer) samedi soir à 19h (par contre je ne garantis pas que je pourrai bizer en direct ceux qui se déplaceront, je ne sais pas si je pourrai me transférer d'un endroit à l'autre assez rapidement).
