samedi 31 mars 2012

rendre à César

L'autre jour, je voulais citer Oscar Wilde (hu hu ! comme dirait Pluplu) et comme je ne me rappelais pas les termes exacts, je suis allée chercher la phrase sur gougueule. Et je trouve :

« La sagesse suprême est d'avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre du regard tandis qu'on les poursuit. » de William Faulkner Extrait de Sartoris.

« La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit. » de Oscar Wilde.

(Photographie : Oscar Wilde par Napoleon Sarony)

Vu que Ocar Wilde est mort en 1900 et que Faulkner est né en 1897, il y a de fortes chances pour que ce soit Faulkner qui ait copié sur Wilde...

Cette petite recherche aura eu le mérite de me faire prendre conscience que je n'ai jamais lu Faulkner, qui a reçu le prix Nobel de littérature en 1949, et est considéré comme un des plus grands écrivains de tous les temps. Et, selon Faulkner lui-même, Sartoris est LE livre par lequel il faut commencer.

D'ailleurs ce qui fait peur c'est que quand tu regardes la liste des 100 meilleurs livres de tous les temps, c'est dingue comme ceux que tu as lus (et jusqu'au bout, hein, ne triche pas !) se comptent sur les doigts d'une main (allez, les deux mains). Moi j'en ai lu 6 en entier, dont je me rappelle vraiment, et ça monte à 19 en comptant ceux que je n'ai lus que partiellement, ou alors il y a très longtemps (au lycée par exemple).

Si on regarde les 100 livres du siècle (mais cette liste, établie par la FNAC et Le Monde, a été critiquée pour son caractère franco-centré), mon score est meilleur ! Enfin ça dépend... Si on a lu plusieurs albums de Gaston Lagaffe, tu crois que ça compte plusieurs fois ?

jeudi 22 mars 2012

shakuhachi

Après la lecture, la musique. Dans la série madame de Keravel découvre le Japon, épisode 2 : le shakuhachi.
Invitée je fus, par une collègue des cours de gym de mémé, à un concert d'un choeur de flûtes. Faut-il le dire ? mais ça ne m'a pas trop plu... un choeur de flûtes, amateur qui plus est, ressemble un peu trop à...

Mais à l'occasion de ce concert, j'ai découvert la flûte shakuhachi. J'ai déjà écouté de la musique japonaise, bien sûr, mais la flûte seule non, et je ne savais mettre ni un nom ni une image sur cette musique. Voilà qui est réparé !

Le shakuhachi (尺八) est une flûte japonaise droite à embouchure libre en bambou. Évoquant la nature, elle est utilisée en musique traditionnelle. Au Moyen Âge, le shakuhachi fut associé à la secte Fuke du bouddhisme zen, dont les moines, komusō, utilisaient le shakuhachi comme soutien à la méditation. Leurs mélodies (honkyoku) suivaient le rythme de la respiration du moine. (extrait de la page wikipédia)


Écoute ça un peu ! C'est un morceau de style honkyoku traditionnel qui s'intitule "Mukaïji-reibo" (Quête spirituelle - mer brumeuse). Rien que le titre, et déjà tu respires mieux !

Je ne sais pas si cette musique m'aide à méditer (vu le grand vent de vide qui souffle dans ma tête) mais je la trouve très agréable et reposante. C'est une des rares musiques que je peux écouter en travaillant.

Voilà une page qui plaira (j'espère !) à ma flûtiste préférée.

Edit de plus tard :
ma flûtiste préférée me demande de préciser que le morceau Aki (dernier de la liste sur sa page musiques), bien qu'enregistré sur flûtes à bec alto et ténor, imite la flûte japonaise par des techniques de jeux adaptées.

jeudi 15 mars 2012

tsunami

Je t'ai déjà parlé de Yoko Ogawa, remember ? Je suis retournée faire un petit tour avec elle. Son "Cristallisation secrète" est un peu (beaucoup) bizarre. Mais les japonais sont bizarres, n'est-ce pas ?
Mais ce qui m'a touchée, surtout en cette semaine de commémoration du premier anniversaire du tsunami du 11 mars 2011 sur la côte est du Japon, c'est qu'elle parle d'un tsunami. Il est des coïncidences !

Un extrait ? Suite à un tremblement de terre, un vieil homme met en garde l'héroïne contre les risques de Tsunami :
Un tsunami, c'est quoi ? J'essayais de ne pas y penser, mais je n'arrivais pas à me sortir ce mot de la tête. Puisque même le grand-père en avait peur, c'était certainement quelque chose de terrible. Un monstre vivant au fond de la mer ? A moins que, comme les disparitions, ce ne fût une sorte d'énergie invisible, à laquelle on ne pouvait absolument pas s'opposer ? (...)

Il l'entraîne en haut d'une colline :
(...) dans un grondement la ligne d'horizon se souleva, une énorme vague blanche comme un mur se précipita vers le rivage.
- C'est quoi, ça ? ai-je demandé en laissant tomber mon mouchoir.
- Le tsunami, répondit le grand-père, ses mains toujours plaquées sur son oreille.
En un instant, le paysage sous nos yeux fut bouleversé. La mer sembla à la fois aspirée vers le ciel et avalée par une fissure de la terre. L'eau de la mer qui débordait se soulevait de plus en plus haut, s'apprêtant à engloutir l'île. Les gens autour de nous se sont mis à gémir.
La mer a avalé le ferry, franchi la digue, bousculé les maisons le long du rivage. Ce fut sans doute instantané, mais j'eus l'impression de distinguer très nettement des petits morceaux de paysage, la chaise de pont dans laquelle le grand-père faisait sa sieste qui dérivait, une balle de base-ball abandonnée sur les docks qui flottait au sommet de la vague, un toit rouge replié comme un origami sur le point d'être englouti par la mer.

J'aurais lu ces pages il y a un an et une semaine, cela m'aurait sûrement moins touchée. Mais ces images, on les a vues en vrai. On a vu ces japonais réfugies sur les collines qui regardaient l'inregardable en gémissant. Et ceux qui n'avaient pas eu le temps de se réfugier...
Ce livre a été publié en 1994 je précise. Il faut croire donc que le phénomène du tsunami est ancré dans la culture japonaise, et pour cause :  il y a 2 ou 3 fois par siècle au Japon un tsunami faisant plus de 5000 victimes...

mercredi 7 mars 2012

c'est magique !

Il faut que je t'avoue un truc dont je ne suis pas fière... Je me suis délectée à la lecture du catalogue de la V*trine M*gique reçu hier. Tu sais, c'est une de ces pubs qu'on reçoit de temps en temps avec une commande chez (biiip). Ça faisait un bout de temps que je n'étais pas tombée sur un catalogue de VM, je me suis payé mon quart d'heure de ménagèredemoinsdecinquanteansitude, un peu comme quand je me regarde un épisode de Desperate Housewife ou que je lis Closer dans la salle d'attente du médecin.

Laisse moi te faire profiter de mes découvertes :



Au rayon spatules, foin des spatules toutes simples et plates de grand-mère ! Nous avons la spatule à oeufs sur le plat (à mon avis, mais je ne suis pas une professionnelle, on a beaucoup plus de chances de faire tomber l'oeuf sur la nappe, et en plus du côté jaune dessous, qu'avec une spatule toute bête).

Et nous avons la grande spatule pour retourner les steaks hachés géants (évidemment sur l'image on a photographié un steak haché normal, et là forcément on ne comprend pas bien l'intérêt de la spatule géante !). Et ce qu'il y a de bien avec la spatule géante, c'est qu'en plus elle est à angle droit, donc évidemment impossible de la ranger dans ton tiroir à couverts ni même dans ton pot à cuillères en bois.

Nous avons ensuite le très ingénieux plat à oeuf-mayo, avec son couvercle, qui te rendra bien service toutes les fois où tu devras faire des oeufs-mayo pour 10 personnes, ce qui t'arrive au moins tous les... 17 ans. Le hic, c'est que pour sortir l'oeuf de son logement, il faut une pince à oeufs qui n'a pas encore été inventée (mais les ingénieurs y travaillent).


Parlons maintenant des indispensables petits chats kromeugnons qui enjoliveront ton salon mais en plus, te permettront de voir le temps qu'il fait (ils sont bleus s'il pleut et roses s'il fait beau) et non pas le temps qu'il va faire, ce qui est beaucoup plus aléatoire !

Enfin en vrac je livre à tes yeux ébahis : les ciseaux à pizza (en promo ! -30%), le presse-avocat (qui bien sûr ne peut pas servir de presse-purée, et inversement) et la ravissante salière à roulettes en forme de pingouin.


Quand tu te rends compte du nombre de trucs indispensables que tu vas devoir acheter, tu te dis que pour ranger tout ça il va te falloir une cuisine grande comme celle du château de Versailles avec des placards jusqu'au plafond.

C'est tout ? c'est tout !


jeudi 1 mars 2012

le type aux graphies

(je ne suis pas particulièrement fière de ce jeu de mots, mais bon... je n'ai pas trouvé d'autre titre)

Hier, par une belle après-midi si douce et printanière que j'ai failli en pleurer, je suis allée à la bibliothèque. Je te ferai grâce de l'explication sur ma méthode de choix des livres (je viens juste de te le ré-expliquer...). Mais sache (oui sache, je mets ce lien musical pour faire pester C.) que je suis tombée sur un livre charmant et rigolo, qui m'a fait penser à un autre livre poétique et plastique dont je veux te parler depuis longtemps (tu te rappelles, M., ? c'est le livre qu'on a acheté ensemble à Beaubourg) (c'est le jour des dédicaces aux copines aujourd'hui).

J'ai toujours aimé l'art typographique, je me suis même essayée à calligraphier des abécédaires, j'aime ça. Donc j'aime la typoésie. Que j'ai pratiquée aussi un peu sans le savoir, puisqu'entre typoésie et calligramme, il n'y a qu'un pas !
Le mot Typoésie a été inventé, je crois, par Jérôme Peignot dans ce livre (en haut).

(celui-à est de votre serviteuse)
Quelques exemples de son contenu :

Langdon Wenonah, 1987

                                        Guy de Cointet, puissance 2                                                                          Jérôme Peignot,
                                                                                                                                                                            dit de quoi il retourne, 1992

Et le petit livre qui a servi de déclic :