jeudi 24 novembre 2011

biais cognitif

En promenade à Paris dimanche, madame de K a vu un ginko biloba doré et un cygne noir.

En cherchant une image de cygne noir sur google, car monsieur de K n'a pas eu le temps de dégainer son instrument, elle apprend qu'un cygne noir est un biais cognitif. C'est marrant... j'aurais juré que c'était un volatile...
Le biais cognitif, c'est de croire que tous les cygnes sont blancs car tous ceux qu'on a vu jusque-là sont blancs. Cette croyance prévalut en Europe Antique et Médiévale, jusqu'à la découverte de l'Australie...

La théorie du cygne noir, développée par N.Taleb en particulier dans le domaine de la finance, étudie les évènements fortement improbables mais ayant un impact considérable. 
Un peu plus d'explications (rigolotes) par ?

Et tu vas pas me croire, les petits du cygne noir sont... blancs !
Si tu es sage, la prochaine fois je te raconte l'histoire du vilain petit canard.

samedi 19 novembre 2011

Truman Capote

Bon, évidemment, un nom pareil ça porte à la moquerie... (ne me dis pas que tu n'y a jamais pensé, menteur !) Quoi que... pas aux États-Unis et pas dans les années 20.

J'avais déjà lu de lui "De sang froid", prêté par C. il y a quelque temps. Ce livre ne m'a pas laissé un souvenir précis, mais maintenant que je connais les conditions de sa publication, je crois qu'il faudrait que je le relise.
photographie : Truman Capote par Richard Avedon, 1955

Cette fois j'ai lu "La harpe d'herbe" (sélectionné très soigneusement selon ma méthode habituelle) (c'est à dire au hasard sur les rayon de la bibliothèque municipale). Et bien celui-ci est très différent ! Poétique, gentiment déjanté, plein de la fraîcheur de l'enfance. D'autant plus émouvant que je viens d'apprendre qu'il est en partie autobiographique (mais « Tout art est autobiographique ; la perle est l’autobiographie de l’huître. » dixit Federico Fellini).


Un extrait ? (le narrateur, adolescent de 16 ans, est caché avec 2 vieilles dames dans une cabane perchée dans un arbre) :
La pluie tombait plus fort, des poissons auraient pu nager dans l'air ; comme une gamme plus profonde de notes de piano, les gouttes frappaient leurs accords les plus noirs et martelaient en une averse qui, bien que menaçante, ne nous atteignit pas tout de suite : l'eau commençait à filtrer à travers les feuilles, mais la hutte restait sèche comme une graine sur de la terre mouillée.

Un autre ? :
Il détacha de son gilet une montre en or et sa chaîne, puis attacha la chaîne à un rameau solide au-dessus de sa tête. Et la montre pendit comme un ornement d'arbre de Noël, et son tic-tac ailé, discret, aurait pu être le battement de coeur d'un petit être délicat, une luciole, une grenouille. "Quand on peut entendre le passage du temps, le jour se prolonge. J'en suis arrivé à apprécier une longue journée."

mardi 15 novembre 2011

Une terrible beauté est née


En me promenant dans la blogosphère, je tombe sur une demoiselle qui parle d'un concours de nouvelles et qui réveille en moi une douleur de couteau dans la plaie remué, tu vois le genre. Moi aussi j'avais écrit un petit texte pour le concours de nouvelles Biennale de Lyon / Télér*ma, et bêtement j'ai laissé passer la date limite d'envoi !
D'habitude, je n'aime pas trop afficher mes écrivaillures ici, mais ce textounet est court, alors je te le propose.
Il est court, et pour cause, la consigne était : sujet "une terrible beauté est née" et taille du texte 2011 caractères.
Ça fera de la lecture pour ceux qui me reprochent de ne pas assez écrire ici...

- Je vois sa tête, continuez à pousser ! Poussez, poussez ! La voilà !
Je jette un coup d’œil à la pendule murale. Il n’y a que moi pour pondre un 1er janvier à 0h11 ! Une année d’impôts avec demi-part supplémentaire perdue !
- Une vraie beauté ! a dit la sage-femme, qui était un homme. 
- Voulez-vous que je vous appelle maïeuticien ? lui avais-je demandé lors de la première consultation. 
- Comme vous voulez, ça m’est égal, avait-il répondu en secouant ses lunettes rouges.
Une vraie beauté, ce paquet rougeaud, sanguinolent et couinant ?
Ils ont posé la chose sur mon torse et ils sont tous sortis de la salle. Je me suis soudain sentie très mal à l’aise. Que vais-je faire ainsi clouée sur la table d’accouchement avec ma progéniture en équilibre instable sur le thorax ? Je ne sens plus mes jambes (la péridurale) mais je commence à ressentir une ankylose douloureuse dans les fesses. Alors je n’ose pas bouger.
Je papillonne des paupières, quand une pensée me réveille en sursaut. Il va falloir que la chose mange… Mais il n’est pas question que je la laisse téter ! Pour moi les seins sont des objets sexuels, des zones érogènes, pas question que je les mette dans la bouche d’un bébé ! Je trouverais ça obscène, incestueux ! Mais va expliquer ça à une équipe soignante obnubilée par l’allaitement maternel…
Je suis en larmes. Le sage-homme dit : 
- C’est pas grave, c’est les hormones. Vous verrez demain, après une bonne nuit de sommeil ça ira beaucoup mieux !
C’est demain, et ça ne va pas mieux. La chose pleure, crie, je me sens obligée d’aller la prendre dans son berceau. Je me sens idiote avec ce bébé dans les mains. C’est si petit, si moche, avec ses petits poings serrés de rage et cette bouche hurlante sans dents. Je le tiens à bout de bras. La tiens, puisque c’est une fille.
Une terrible beauté est née. Ce qui est terrible, c’est l’envie que j’ai de la poser là, dans le couffin en plastique de l’hôpital où elle me fait penser à un poulet plumé dans sa barquette, et de m’enfuir à toutes jambes.

Tu peux compter ! 2011 caractères ! J'aurais dû poster ce texte le 11/11/11 à 11:11, j'ai manqué d'à-propos...

vendredi 11 novembre 2011


AAAaarrrghhhh ! ! ! ! ! juste à temps !

Rajout de plus tard (mais ça compte quand même) : tu as raison, je suis un peu débile, mais c'est pour ça que tu m'aimes.

vendredi 4 novembre 2011

souvenir de Wacances...




Vent doux et salé 
Soleil voilé sur la plage
La dune en automne






Photographies de monsieur de K - four à goémon (Pub ! si tu avais lu le merveilleux livre Iroise, tu saurais à quoi ça sert)