jeudi 23 juin 2011

peinturiales

Madame de K se promène dans Wikipédia, suite à la lecture d'un article dans lequel elle apprend qu'une photographie de Gustave Le Gray vient de battre le record du prix d'adjudication pour une photographie. Si elle connaît bien Le Gray (ouf !) elle ne connaît ni des lèvres ni des dents les deux précédents détenteurs du record... Or donc, elle se rend sur la page de Cindy Sherman. Et là elle lit : "Durant ses études peinturiales au State University College de Buffalo etc."


Peinturiales ??? c'est quoi ce mot ?

Vu qu'elle n'est pas très sûre de son vocabulaire artistique, elle prend quand même le soin de chercher ce mot, dans gougueule d'abord, puis dans divers dictionnaires de bonne compagnie (par exemple celui-là). Elle est rassurée de constater que non, ainsi qu'elle le subodorait, ce mot n'existe pas en français.

Par contre, ça ne la rassure pas de constater que cette erreur s'est propagée, y compris sur des sites qui proposent des "dissertations gratuites", ce qui lui permet de constater que le copier-coller de pages de Wikipédia est un sport très pratiqué...

Par curiosité, elle remonte le temps dans les versions de la page et elle constate que le 2 avril 2010, un certain 193.51.142.110 a remplacé les mots "études artistiques" par "études peinturiales". Était-ce un poisson d'avril en retard ? Ou un cadeau pour son anniversaire ? Et depuis tout ce temps-là, personne n'a bronché ! D'habitude les erreurs sur Wikipédia ont une durée de vie plutôt limitée... Je (ah zut j'ai oublié que j'étais à la 3e personne...) n'ai pas corrigé tout de suite, pour que tu puisses vérifier que je ne raconte pas des craques, je modifierai dans quelques jours.

photographies :
1 - 
Gustave Le Gray, Bateaux quittant le port du Havre, 1856 ou 1857 
2 -  Cindy Sherman, untitled #69, 1981

mardi 21 juin 2011

Mme de K s'interroge sur des questions de société

Je ne sais pas si je suis pour ou contre le mariage gay, mais ce que je sais c'est que les arguments des personnes contre me font bien rire (et ça encore, c'est parce que je suis de bonne humeur, sinon ça me foutrait carrément le gerbe !).

Monsieur Vanneste (député UMP) nous rappelle une valeur morale fondamentale : "[l'homosexualité] c'est pas de la sexualité, c'est du plaisir sexuel" (c'est , à 1:02). Il dit aussi : "En quoi cela intéresse la société? La société s'intéresse au mariage dans la mesure où il est lié à la procréation dans la majeure partie des cas."

Donc oyez bonnes gens, la sexualité (conjugale) doit être pratiquée sans plaisir, dans le but de procréer (j'ai pas déjà entendu ça quelque part ?) (il a quand même rajouté "dans la majeure partie des cas, il devait être en train de se dire, là, que sa femme allait lui casser une assiette sur la tête).

Je crois donc qu'il conviendrait d'interdire le mariage aux personnes de plus de 35 ans (allez on va dire 40).

C'est tout ? C'est tout !

illustration : vieille femme grotesque - Metsys - env.1525

samedi 18 juin 2011

Mme de K est une langue de vipère

F. m'a offert un livre (n'est-elle pas gentille ?). Le roman de l'été de Nicolas Fargues. Quand j'ai lu la présentation de l'auteur sur la 4e de couverture, j'ai trouvé la bio vaguement familière... et pour cause ! Cet écrivain a reçu le prix littéraire France Culture / Télérama en 2011 et c'est moi qui ai mis la page Wikipédia à jour... (j'ai une mémoire de poisson rouge quand même ! ! !)

Ben autant te dire tout de suite :
déception abyssale ! ! !
Ce livre est bien le "roman de l'été" dans toute sa splendeur : racoleur, à la mode, focalisé sur l'apparence physique des personnes et leurs vêtements, donc focalisé sur le paraître plus que sur l'être, écrit dans une langue pauvre, avec des personnages caricaturaux et un scénario aussi plat que l'électroencéphalogramme de G.W. B*sh (mais je dois avouer que je ne l'ai pas encore fini, peut-être y a-t-il un rebondissement final époustouflifiant ?) Ce mec-là aurait été une fille, on l'aurait accusé(e) de jouer sur son physique pour obtenir les faveurs de son éditeur et de la presse...

Je ne suis pas la seule de cet avis, cet article de Libération ne prend pas de gants ! "Son succès est dû un peu à sa jolie tête, beaucoup au spécimen masculin contemporain qu'il a mis en pages : le faux-cul. (...) Le faux-cul farguien est un salaud sartrien mou. (...) Son succès (de Fargues NDLR) vient peut-être aussi du fait que ses lecteurs se croient moins médiocres que lui. Son style est tiède, détendu, mou du menton, presque parlé : on imagine une voix de fausset."

Mais bon... il a peut-être fait des progrès depuis 2009 ?

Des extraits ?
P 213 : Or noir, pensa Mary en apercevant un bout d'épaule de la jeune femme, pailletée en profondeur sous le bronzage (la peau pailletée sous le bronzage ? aïe ! ça doit faire mal...)
P 232 : Abandonnant ses cartes postales, elle se précipita dans son magasin et porta une main express experte sur l'étal réservé aux revues, déplaça un ou deux magazines puis releva vers John des yeux effarés et bredouilles : "Ah, beh j'en ai plus." (des yeux bredouilles ? et une main express experte ? mais pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ?)
p 247 : Depuis l'épisode de la plage, la veille, les deux filles s'étaient, par gêne, à peine adressé la parole, baissant les yeux au dîner et évitant de se croiser au gré des différentes pièces de la maison. (ah bon, une pièce peut avoir une volonté maintenant ?)
P 273 : D'un oeil chargé de reproche, il tendit sèchement le cadre à John. (ah bon, il tient les trucs avec son oeil ?)
En fait c'est comme ça tout du long, des phrases bancales et un vocabulaire un peu à côté de la plaque.

Y a juste un passage qui m'a plu, c'est son discours sur l'agressivité supposée des jeunes de banlieue :
Ce que je veux dire, c'est que plus tu montreras à un Kader que t'as peur de lui, plus ça va l'amener à se montrer agressif. C'est quasi mathématique. Sa seule façon à lui de se protéger des préjugés qu'on peut avoir à son encontre, c'est de les confirmer, en quelque sorte.
C'est la même histoire qu'avec les chiens, il n'y a que ceux qui ont peur des chiens qui se font mordre. Et ne me dis pas que je traite les jeunes de banlieue de chiens ! (c'est plutôt sympathique d'ailleurs un chien) Je n'ai jamais eu à me plaindre d'une agression verbale ou physique, mais je n'ai jamais regardé personne avec peur ou mépris. Croisons les doigts pour que je ne me fasse pas arracher mon sac par des voyous demain !...

peinture : bande de jeunes - Stéphane Paret

samedi 11 juin 2011

Mme de K rencontre le cousin du mammouth

Il y a quelque temps (le 29 avril pour être précise) (comme quoi je suis un peu dure à la détente) Mme de K en voiture écoute La tête au carré sur France Inter et entend un brave homme (Jean de Kervasdoué pour ne pas le nommer) lui dire que c'est pas grave du tout de manger des légumes pleins de pesticides et que Marie-Monique Robin affabule.

Et je me dis in petto (et même ex petto peut-être puisque j'étais seule dans ma voiture) (savais-tu que in petto vient de l'italien "in pectore" ?) je me dis donc : "mais le mammouth aurait-il un cousin ?" Le mammouth, tu sais ? je ne peux jamais me rappeler de son nom... ah oui : Claude Allègre.

Bref, dormez tranquilles bonnes gens, le réchauffement climatique ou l'empoisonnement de notre nourriture ne sont que des fables destinées à nous faire peur, comme Le petit chaperon rouge était destiné à dissuader les enfants de s'éloigner trop du jupon de leur mère (et même peut-être à dissuader les jeunes filles d'offrir leur motte (de beurre) à un loup au sourire carnassier trop pressant).

J'en veux quand même un peu à Mathieu Vidard : il m'a déjà fait le coup une fois d'un invité un peu olé-olé qui m'a expliqué que boire du lait était mauvais pour la santé. C'était le 18/12/2006 (t'as vu la mémoire que j'ai ?) (merci gougueule !) et l'invité d'alors, Thierry Souccar, tient plus du gourou que du scientifique à mon goût...

PS : malgré la parenté phonique, je réfute vigoureusement quelque amalgame que ce soit entre Jean de Kervasdoué et monsieur de K ! 

dimanche 5 juin 2011

Karte postale de Mme de K

Petit séjour à La Ciotat, patrie du cinéma et de la pétanque (de "pied tanqué" = pied fixé au sol, contrairement au jeu de boule antérieur où on prenait de l'élan en courant).


Les photos sont en petit format, clique pour agrandir.

Coincée entre deux prétentieuses voisines (Cassis et Bandol), La Ciotat, hérissée des grues du chantier naval, se cache derrière les façades du port, comme les calanques voisines se cachent derrière des collines arides.
Pour voir les calanques, il faut faire des heures de marche à pied ou prendre le bateau (devine quelle solution a eu ma préférence).


Pour pénétrer dans La Ciotat, il faut emprunter une des venelles qui s’échappent entre les cafés et restaurants serrés sur les quais du port. Des rues étroites (pas de place pour les grosses voitures bling-bling), des façades beiges et jaunes avec des volets verts, des portes vénérables ouvertes sur des entrées sombres et des escaliers vertigineux, des mémés à cabas, des enfants trempant des bâtons dans une fontaine, une placette avec des platanes, des tables et des chaises, de la glace au pain d’épices…
Des vieux gréements sur le port de La Ciotat, monsieur de K en arrêt devant un grand-père bateau de 1885 (le Partridge = la Perdrix).


Le musée de l’histoire de la ville (demande au gardien de te raconter l’histoire du Christ de l’île verte). La route des crêtes, les falaises du cap Canaille (les plus hautes d’Europe), le rocher du bec de l’aigle. Un restaurant tout neuf sur le bout du quai, jouxtant les chantiers, avec une déco industrielle (récup des outils et pièces mécaniques des chantiers) et des photos de l’histoire des chantiers navals. Les chantiers s’occupent aujourd’hui de réparation de yachts et de voiliers de luxe, mais ont produit dans le passé des bateaux si gros qu’ils auraient pu boucher le port de la Ciotat bien plus surement que la sardine a bouché le port de Marseille ?

Et avec ça l’accueil bavard et gourmand de JPR. T’as bien failli ne pas me revoir !

Un petit coup de Mistral noir (je t’en ai parlé jeudi 2 juin), un saut à Marseille l’exotique (photo) et à Toulon la moche (pardon aux toulonnais, mais franchement c’est très moche ! mais monsieur de K tenait dur comme fer à son petit tour au musée de la Marine).
Et tu sais quoi ? le guide Michelin ne consacre que quelques lignes à La Ciotat ! Il n'y aurait pas grand chose à y faire paraît-il… Nan mais j’te jure !

Les photos de 1, 2, 4, 7 sont de monsieur de K, la photo 6 est de madame de K, les photos 3 et 5 sont "volées" sur le net...

Monsieur de K tenait absolument à ce que je te fasse écouter la chanson (pardon pour les 45 s de blabla avant) qu'il m'a fredonnée pendant 5 jours. J'accède à ses désirs pour cette fois, ça ne porte pas trop à conséquence... En la cherchant je suis tombée sur celle-là qui aurait encore mieux convenu !

jeudi 2 juin 2011

miscellanées again

Tu savais que le blé noir (ou sarrasin) n'était pas du blé ?

Tu as voté pour moi ? (mon texte c'est "guerre de territoire"). Résultats le 7 juin. Si je n'en parle pas, évite d'évoquer le sujet, je risque d'être d'une humeur de chien... (ceci dit, j'ai connu des chiens de très bonne humeur, toujours le sourire à la babine).

En ce moment je bulle dans le sud, ben il parait que je suis tombée sur un phénomène rare : le mistral noir. C'est un mistral qui au lieu d'amener le soleil amène des nuages et de la pluie. Il parait que c'est rare... Mais en réalité, il fait quand même assez beau pour que nous les "nordistes" puissions manger une pizza en terrasse le soir !

Retour ? Bientôt...