Tiens, pendant que tu lis tu peux écouter ça, c'est la "Sonata del diavolo" de Guiseppe Tartini, on dirait presque du Bach (ah mon dieu, s'il existe, monsieur de K va me tordre le cou !...)
D’aucun (quelque obscur écrivaillon tchèque) ont fait tout un livre sur le malheur d’un homme devenu cloporte. Mais que sait-on sur les affres vécues par celui qui a vécu la métamorphose inverse ? Celui qui doit s’adapter à sa nouvelle condition, mais qui doit aussi affronter la honte de son ancienne forme.
Tu n’étais préoccupé que par le besoin de te nourrir pour avoir l’énergie de te reproduire, et voilà ton nouveau cortex tout neuf envahi par des besoins nombreux et parfois contradictoires : être aimé, s’épanouir dans son travail, faire les soldes, avoir de l’esprit pour savoir répondre du tac au tac. Besoins nouveaux et contraintes nouvelles, comme celle d’avoir à agir conformément à une morale, ou celle de prendre conscience de son existence, et donc de sa mort inéluctable.
D’ailleurs on croise parfois certaines personnes avec dans le regard cette lueur désemparée et effrayée du cloporte devenu homme.
Sans compter tenir un blog, ce qui ne compte pas pour du beurre, hein. Je lis, j'apprécie et demain je lierai. Merci.
RépondreSupprimerTout cela me fait penser au dernier devoir de ma petite-fille (quatorze ans), lequel s'intitulait "Dieu : besoin, désir ?".
RépondreSupprimerC'était au cours de religion, il n'y a pas en communauté française de Belgique de cours de philo.
Elle devait donc distinguer ce qui est de la nature du besoin (la survie du cloporte) de ce qui relève du désir (ce qui affole l'homme).
Vous mettez, brillamment comme à l'ordinaire, le doigt sur le problème inhérent à notre état : prendre pour des besoins (vitaux par essence) ce qui ne sont que des désirs (liés à notre environnement culturel).
Dommage que le devoir est déjà terminé, elle aurait pu se référer à votre billet.
"Mais que sait-on sur les affres vécues par celui qui a vécu la métamorphose inverse ?"
RépondreSupprimerBen ça par exemple :
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_M%C3%A9tamorphose_des_cloportes
C'est marrant, moi aussi j'ai pris l'histoire à l'envers. Une autre histoire.
RépondreSupprimerJe n'ai pas peur des araignées, mais le cloporte me répugne affreusement.
la première fois que je t'ai fait écouter Tartini t'as dit "bof" !...
RépondreSupprimerLa mère Castor >> pas de blogs chez les cloportes tu crois ?
RépondreSupprimerWalrus >> sujet ardu pour une petiote de 14 ans ! (votre "brillamment" m'a fait venir le rouge aux joues)
Yojik >> ah oui ! je le connaissais pas celui-là !
Berthoise >> je ne suis pas allée voir chez toi pour ne pas être influencée, maintenant que j'ai publié j'arrive ! ;-)
DD >> n'importe quoi !!!
Premier niveau : il clôt les portes des lendemains.
RépondreSupprimerSecond : il kafte les cas les plus problématiques.
Troisième : il meurt de cafard.
Ben y'a des jours où je me sens exactement comme tu dis, sauf qu'avant j'étais une coccinelle
RépondreSupprimerEt encore, tu imagines un bousier qui subirait cette transformation et conserverait, malgré tout, quelques coutumes inhérentes à sa précédente condition?
RépondreSupprimerJEA >> oscour j'étouffe ! (de rire) ;-D
RépondreSupprimerZoë >> bête à bon dieu ? ;-)
Melle Bille >> ben j'en connais justement ! (non non, pas de noms ! ;-D)
La video : Andrew Manze, évidemment... Et les illustrations m'ont fait penser à "Le diable amoureux" de Jacques Cazotte, un de mes livres de prédilection.En somme, un vertige de métamorphoses successives. Merci pour ce voyage !
RépondreSupprimerJe comprends mieux, maintenant , le mystère de certains humains autour de moi, et même de mon regard certains matins .
RépondreSupprimerMifa >> ah tu connaissais Andrew Manze ? (pas moi ;-) tu en connais du beau monde !
RépondreSupprimerMadame Alfred >> toi aussi ???!!! ;-D
hm, voilà qui explique bien des choses! :o)
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