Elle a eu bien raison C. de m'inciter à lire Alexander McCall Smith ! C'est un écrivain écossais qui a longtemps vécu en Afrique, et particulièrement au Botswana. Il a écrit des contes et des romans, dont une série qui raconte les enquêtes policières de Mma Ramotswe, directrice de l'agence N°1 des Dames détectives à Gaborone.
Les enquêtes policières ne sont que prétexte à nous faire connaître le Botswana et la façon de vivre et de penser de ses habitants, et on se régale ! La mentalité africaine est très exotique à mes yeux, mais aussi très rafraîchissante. Les réflexions sont drôles, mais profondes. Elles sont attribuables à l'auteur, bien sûr, mais je pense qu'il retranscrit bien des personnages et des situations qu'il a observés.
Extrait (avec une spéciale dédicace à monsieur de K) de "Vague à l'âme au Botswana" ("Morality for beautiful girls" en anglais, ce qui n'a rien à voir !), troisième tome de la série :
(p 87) Mma Ramotswe avait un jour écouté sur une station de radio internationale une émission qui lui avait coupé le souffle. On y parlait de philosophes qui se qualifiaient "d'existentialistes" et qui, si Mma Ramotswe avait bon souvenir, résidaient en France. Ces français affirmaient que l'on devait vivre d'une façon qui nous donnait l'impression d'être vrais, et qu'il suffisait de se sentir vrai pour savoir que l'on agissait bien. Mma Ramotswe avait écouté avec stupéfaction. Il n'était pas nécessaire d'aller jusqu'en France pour trouver des existentialistes, songea-t-elle. Il y en avait beaucoup ici même, au Botswana. Note Mokoti (son ex-mari, ndlr), par exemple. Elle avait été mariée à un existentialiste sans le savoir. Note, cet égoïste qui ne s'était jamais donné de peine pour quiconque - pas même pour sa femme -, aurait approuvé les existentialistes, toute comme ces derniers l'auraient approuvé, lui. Il était à l'évidence très existentialiste de traîner chaque soir dans les bars, pendant que votre femme enceinte restait seule à la maison, et plus existentialiste encore de sortir avec des filles - des jeunes filles existentialistes - au hasard des rencontres. Etre existentialiste, c'était la belle vie, quoique pas si belle pour les autres personnes, non-existentialistes, qui vous entouraient.
Photographie : Mpule Kwelagobe, miss Botswana et première femme noire élue miss Univers en 1999.
Mouahahah! Elle a tout compris à l'Existentialisme.
RépondreSupprimerMoi je dansais avec mon frère qui voulait que je lui apprenne la danse pour aller draguer. J'avais 10 ans et lui 18, il faisait le double de hauteur, c'était pas fastoche. D'ailleurs il est resté nul alors que moi... Enfin bref.
Ah ! Ben !... Je vais lire des trucs exig.. Eggisstance-y-a-liste... Sartre alors !... ça a l'air bien !
RépondreSupprimerY'en a bien qui font de la prose sans le savoir...!
RépondreSupprimerJ'ai toujours trouvé un côté douteux à Jean-Sol Partre, content d'avoir le soutien d'une belle Africaine !
RépondreSupprimer... le soutien moral bien sûr !
RépondreSupprimerElle a une robe en macramé la très belle dame là? Ca va te donner des idées ça, et ptêt même des idées existentialistes...
RépondreSupprimerahhhhhh ma ramotswe si tu veux qunqd vous viendrez je te filerai les séries de la BBc adaptées des romans!
RépondreSupprimerMoi j'adore!
P.S. Ma.Ramotswe a une physionomie pbcp plus...traditionnelle...
RépondreSupprimerC.
L'existentialisme est un humanisme, nan mais !
RépondreSupprimerZoë >> mais est-ce qu'il a trouvé un autre moyen de séduire les filles ? (dis donc au fait, c'est sur la page d'avant qu'il va ce comm ! ;-)
RépondreSupprimerLuc et des p'tits points >> lis plutôt McCall Smith !
MarieNeige >> oui hein, madame Jourdain ;-)
Walrus >> oui elle est belle hein ! (en toute moralité bien sûr !)
Ambre >> oh mais dis donc toi !... je ferai un blog sur le macramé quand je serai vieille ! ;-p
C. >> oui tu vois hein, pour une fois j'ai bien fait de t'écouter... et la série ça me dit rien, je préfère rester sur mes impressions de lecture
DD >> oui mais ça doit pas te servir d'excuse pour traîner dans les bars et courir le guilledou !
Ah j'ai encore un point commun lettrés avec monsieur Walrus dis donc, moi non plus j'aime pas qu'on pense pas aux dommages collatéraux et Sartre, je le préfère ironisé par Vian (La nausée de Jean Sol Partre, donc).
RépondreSupprimerje suis d'accord.
RépondreSupprimerSandrine >> hé dis donc, arrête de faire du pied à Walrus ! ;-)
RépondreSupprimerBerthoise >> ben toi au moins t'es une fille pas compliquée ;-)
Petit extrait supplémentaire pour C.
RépondreSupprimerComme elle adorait le sucré, elle y (à son déjeuner, ndlr) ajoutait parfois un beignet ou un gâteau. Elle était de constitution traditionnelle, après tout, et n'avait nul besoin de se soucier de la taille de ses vêtements, contrairement à ces pauvres névrosées qui se regardaient sans cesse dans la glace en se disant qu'elles étaient trop grosses. Qui était gros, en fait ? Qui était autorisé à dire à son voisin quel devait être son poids ? C'était là une forme de dictature imposée par les maigres et Mma Ramotswe n'avait aucune intention de s'y plier.
excellent! (je suis brève, tu noteras)
RépondreSupprimer;-)
RépondreSupprimer(je suis encore plus brève...)
C'est vrai ça! D'ailleurs Obélix a horreur qu'on prétende qu'il est gros et dapardieu pas mieux :-)
RépondreSupprimerDepardieu, on aura rectifié. C'est parce que je viens de regarder le débat des primaires socialistes, ça m'a embrouillé la syntaxe.
RépondreSupprimerj'ai découvert Mma Ramotswe cet été, elle est reposante, j'aime bien.
RépondreSupprimerben... pardon mais je ne vois pas le rapport... (quoi? je suis chiante?)
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